Une histoire bien écrite qui distille le doute et l'angoisse.
L'histoire (par l'éditeur)
Dans une petite ville paisible au coeur des Appalaches, la rivière vient de déposer sur la grève une poignée d'ossements ayant appartenu à une jeune femme. Elle s'appelait Ligeia, et personne n'avait plus entendu parler d'elle depuis des décennies.
Été 1969. Ligeia débarque de Floride avec l'insouciance et la sensualité de sa jeunesse, avide de plaisirs et de liberté. C'est l'époque des communautés hippies, du Vietnam, de la drogue, du sexe et du Grateful Dead. Deux frères, Bill et Eugene, qui vivent bien loin de ces révolutions, sous la coupe d'un grand-père tyrannique et conservateur, vont se laisser séduire par Ligeia la sirène et prendre dans le tourbillon des tentations. Le temps d'une saison, la jeune fille bouleversera de fond en comble leur relation, leur vision du monde, et scellera à jamais leur destin avant de disparaître aussi subitement qu'elle était apparue.
À son macabre retour, les deux frères vont devoir rendre des comptes au fantôme de leur passé, et à leur propre conscience, rejouant sur fond de paysages grandioses l'éternelle confrontation d'Abel et de Caïn.
Mon avis
Ce roman permet au lecteur de faire une plongée à la fin des années soixante, aux Etats-Unis. L'histoire des deux frères à la fois réunis et divisés est, elle, intemporelle et attachante. Les thèmes de la culpabilité, du pardon, de l'influence de nos actes sur nos vies sous-tendent le récit.
Au coeur de cette époque marquée par le mode de vie des communautés hippies, l'Amérique des années soixante est présente, sans être écrasante. L'ensemble laisse la part belle aux interrogations intimes et personnelles qui font de ce roman un récit touchant. La façon dont l'auteur a composé cette histoire autour des alternances entre le passé et le présent, permet au lecteur d'avoir conscience des enjeux qui se trament.
J'ai beaucoup apprécié cette première lecture de Ron Rash.
Note : 4/5
Editions Seuil
Parution en août 2017
200 pages
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