Une écriture incisive et une atmosphère très particulière.
L'histoire
Simon se retrouve enfermé dans un hangar, perdu sous le soleil accablant du sud de la France. Emilie lui a tiré une balle dans la jambe, à bout portant. Ses hurlements ne serviront à rien. Cinq ans plus tôt, c'est elle qui a perdu sa jambe dans un accident de voiture. Colère, vengeance, désespoir ?
Mon avis
C'est la première fois que je lis un roman de Marin Ledun. J'aime beaucoup sa finesse, son écriture incisive et sa façon de construire une atmosphère. Ce roman se lit facilement mais les rebondissements m'ont, à la longue, un peu lassée. La construction du récit m'a aussi un peu gênée dans la lecture, avec des aller-retours entre le passé et le présent qu'on ne saisit pas toujours immédiatement. Cela dit, il règne une atmosphère indéniable et il est toujours agréable de se plonger dans un monde à part entière. De plus, il s'agit d'un « roman noir » certes, mais il ne règne pas de violence gratuite ni d'hémoglobine en excès. L'héroïne évolue psychologiquement tout au long du récit et c'est là l'intérêt majeur du roman. Un bon petit thriller à lire très vite.
Extrait
"Comme Emilie il était libre. Libre et prisonnier de sa vie, à la fois. Aussi farouche qu'un loup, il brûlait d'un même feu qui le ravageait de l'intérieur et le rendait hypersensible au monde qui l'entourait, le laissant parfois dans un état proche de la folie". Page 112.
"On n'est pas des médiocres. C'est l'image qu'ils nous renvoient de nous-mêmes, mais crois-moi, ce n'est pas le cas. On est le peuple et le peuple n'est jamais médiocre. Il n'est simplement jamais semblable à ce qu'il a été. Il change. Il mute. Il encaisse. Il évolue, en mal ou en bien. Comme toi et moi." Page 193.
Note : 3/5
Editions Ombres Noires
Parution le 24 août 201
251 pages
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